Racontée par le chanoine Joseph Nadal, d’après un manuscrit, sa vie se déroule en quatre épisodes.
Née de bonne famille au début du VIe siècle, Galle refuse le mariage souhaité par son père et prend le voile des vierges. Son vœu de Virginité se déroule devant plusieurs évêques réunis à Valence.
Plutôt que de se retirer du monde, elle s’installe dans l’église Saint-Pierre, au bourg de Valence, où elle accomplit maints miracles.
Mais l’exploit de sa vie est de sauver Valence sur le point de tomber aux mains des farouches guerriers lombards du chef de guerre Zaban. Une pluie de pierres, suivie d’une attaque de rapaces, et la ville est épargnée…
Son destin accompli, Galle, à 90 ans, annonce elle-même le jour de sa mort, qui survient quelques jours plus tard. Ses funérailles sont un triomphe : les nombreux malades qui touchent le cercueil sont aussitôt guéris. La sainte est inhumée dans l’église Saint-Étienne, qui jouxtait alors la cathédrale de Valence.
Bien sûr, les historiens ont depuis longtemps émis des doutes sur la pertinence de ce récit très « poétique » mais plein d’erreurs de dates.
Un second document, conservé à Rome, daté du XIe siècle et traduit par l’abbé Van Damme, raconte une histoire similaire, quoique moins précise sur les lieux, mais qui propose des épisodes inédits : adultère, allusions au fumier, à la moisson…
Alors faut-il penser à une modeste sainte rurale dont la ville de Valence se serait appropriée l’histoire exemplaire, en l’expurgeant de ses connotations rustiques ?
Association universitaire d'études drômoises
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