Né en 1927 à Fraisans, dans le Jura, il doit quitter cette région une dizaine d’années plus tard, car sa famille doit s’installer à Nancy où son père, ingénieur, a retrouvé du travail aux houillères de Sarre et Moselle. Les aléas de la seconde guerre font qu’ils se retrouvent tous à Valence. Éric est inscrit à l’école d’art, dont le directeur, Paul Bernezat, ne tarde pas à le remarquer avec son voisin de classe, Yvon Tardy. Conformément au désir de son père, Éric passe son bac, mais à Metz où sa famille était repartie après la Libération. Cela fait, et bien fait, il peut choisir sa voie, et c’est le retour à Valence où il bénéficie durant cinq ans des conseils de Paul Bernezat. « …il nous orientait vers la simplicité, la pureté, la nécessité de descendre toujours plus profondément en soi. »
Avec son copain Pierre Martin, il ouvre un petit atelier et peu à peu, le succès arrive. Il travaille un temps pour la revue L’Illustré Protestant, imprimé par Desfossés qui a une succursale à Lyon. Et lorsque arrivent les premières difficultés frappant l’imprimerie, il est engagé par l’imprimerie Bellecour, dont il prend en charge le département création. Il travaille par correspondance depuis Valence, où son atelier continue de progresser. Lorsqu’en 1968 l’imprimerie Bellecour s’effondre à son tour, il prend contact avec une puissante imprimerie italienne installée à Turin.
En 1993, il prend sa retraite et peut alors se consacrer à sa famille et à son art.
Ses sujets de prédilection ? Pour les 2/3, d’inspiration profane, natures mortes, paysages, baigneuses ; sans doute l’influence de son enfance jurassienne, ses eaux abondantes, ses forêts, la Vouivre de Marcel Aymé… Pour 1/3 d’inspiration religieuse : « …j’ai fait la connaissance de Jacques Mazade, au prieuré de Manthes, qui m’a poussé à présenter un chemin de croix à Saint-Barnard de Romans. »
Il réalise encore une gravure en hommage à Picasso, une série de planches pour un salon du livre à Lyon et diverses illustrations.
Graveur, il a mis au point une technique qui lui est propre, utilisant à la fois photos, peintures et collages, dont le résultat, inédit, est surprenant.