Marcelle Rivier est née à Lyon mais a passé son enfance à Paris. En 1912, elle a 6 ans, ses parents vont s’installer en Argentine où elle fait ses études. De retour à Paris en 1928, elle n’a qu’une envie : peindre. Elle s’inscrit au cours d’André Lhote et vient passer l ‘été à Mirmande. Elle y partage un atelier avec Blanche Huzek, fait la connaissance de Supervielle, Henri Miller, Michaux et Derain.
Elle voyage, New-York, Londres où elle se marie.
Elle s’installe à Mirmande en 1940 avec d’autres peintres, une période que Pierre Palué a racontée en détails dans Mirmande et ses peintres.
Parallèlement à la peinture, Marcelle Rivier, amie de Pierre et Monique Saint-Prix, travaille comme agent de liaison d’un réseau de la Résistance et sauve plus d’un patriote de la Gestapo. Arrêtée, elle est incarcérée dans les caves du 10 place Aristide Briand à Valence, où elle écrit son nom au rouge à lèvres sur les murs. Elle reçoit la croix de guerre en 1945.
Dès lors, sa vie se partage entre Mirmande, Les Tourettes où vit son amie Blanche, les voyages et les expositions. Elle parcourt la Guinée, la Hollande, l’Espagne.
« Matisse donne d’une feuille un tracé linéaire et élégant,. Moi, je veux le tactile, l’odeur, tout jusqu’aux nervures.Je veux le charnel des choses… »
Elle expose dans la région, mais aussi à Toulouse, Genève.
Invitée d’honneur du salon de Bourg-de-Péage, elle reçoit , en 1956, le prix du Conseil général.
En 1986, Bernard Sapet, avec l’aide des Amis de Marcelle Rivier et des élèves de l’école d’art de Valence, lui a consacré un très bel ouvrage, et en 2006 a organisé une exposition rétrospective à Mirmande