Céleste Vénard, était fille naturelle d’une chapelière de famille respectable. À 16 ans, pour fuir un foyer inhospitalier, elle se fait inscrire, à la préfecture de police, sur le registre des filles publiques.
Elle fait son apprentissage en maison, puis se met à son compte.
À 21 ans, elle rencontre le comte Lionel de Chabrillan. Les Chabrillan étaient d’une très ancienne noblesse, officiers du Roi pendant des siècles, ils avaient acquis fortune et châteaux un peu partout.
Le couple vit une vie échevelée, se défaisant puis se retrouvant ; le comte, ruiné par le jeu, escroque les économies de Céleste puis lui demande de l’épouser, ce qu’elle refuse. Il part en Australie chercher de l’or. Durant son absence, nouveaux amants dont un avocat qui la persuade d’écrire ses mémoires, ce qui n’est pas évident vu son niveau de culture.
Le retour de Lionel, qui n’a pas trouvé d’or, mais qui veut devenir consul à Melbourne avec l’appui du prince Napoléon, lequel intervient même pour faire effacer le nom de Céleste du registre de la prostitution, permet au couple de se reformer en Australie. Céleste rédige un compte-rendu de ses voyages qui lui vaut de figurer de nos jours au programme de l’Université de Melbourne !
Mais le consul a des problèmes d’argent et Céleste s’entremet pour lui venir en aide.Leurs santés se dégradent et le comte meurt en 1859.
Céleste s’engage alors dans la carrière littéraire, publie 12 romans, 9 drames, 17 comédies, 12 poèmes, 17 chansons. Mais à partir de 1877, sa carrière décline et elle sombre peu à peu dans l’oubli.