Par Marylène Marcel-Ponthier
Études drômoises n° 26 (juin 2006)
pp. 10 à 12
Résumé d’après l’article
Le Journal de Montélimar relate cette histoire qui se déroule entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle. Les articles cités ne peuvent être transcrits ici dans leur intégralité, mais ils méritent d’être lus car la plume est alerte et humoristique !
Il ressort que si l’influenza, cette désagréable indisposition, sévit à Montélimar, cela est dû au manque de lavoirs ! Et l’on est surpris d’apprendre que vers 1890 aucun lavoir n’existe à Montélimar. Dix ans plus tard, vers 1900, la présidente des blanchisseuses de la ville, la mère Louison – ancienne cantinière au 31e Dragons – harangue longuement ses ouailles en des termes croustillants que vous apprécierez en lisant l’article !
Mais durant les mois qui suivent, les conseillers font la sourde oreille et même, deux ans plus tard, votent une subvention pour un concours musical suivi d’un banquet de 1000 couverts.
C’en est trop pour cette femme énergique qui, malgré les supplications des membres de la corporation des blanchisseuses, décide irrévocablement de « passer armes et bagages chez les Boers », ce qu’elle réalise illico !
Le journal du 16 août 1902 donne la suite de cette histoire et publie la lettre ouverte adressée au journal par la nouvelle présidente : « la mère Louison… enrôlée dans un commando de Boers… fut capturée par les Anglais et brûlée vive, comme autrefois la pucelle d’Orléans. »
Pauvre Louison, brûlée vive comme son idole.
Elle s’est sans doute retournée dans sa tombe lorsque, le 26 juin 1903, le conseiller municipal Reboul a demandé que les fonds votés pour la toiture du Lavoir Saint-Lazare qui n’avait pas été exécutée, soient affectés à la création d’un… abreuvoir !