Par Patrick Martin et Jean Sauvageon
Études drômoises n° 20 (décembre 2004)
pp. 32 à 37
Résumé d’après l’article
De novembre 1942 à septembre 1943, la Drôme a été «occupée» par l’armée italienne.
Il ne s’agissait pas à proprement parler d’une occupation-annexion, mais bien plutôt d’une mesure militaire, limitée et provisoire, qui ne portait en rien atteinte à la pleine souveraineté de la France sur ces territoires» (Romain Rainero).
Les contacts entre ces occupants et la population civile n’ont pratiquement jamais pris un caractère conflictuel ; les troupes ne se montraient pas agressives, contrairement aux troupes allemandes, et elles respectaient les consignes de discrétion données par leur commandement.
Cependant, elles s’activent à mettre à jour, avec un certain succès, les «caches» de la Résistance, qui servaient à dissimuler divers matériels militaires aux occupants. Ces actes sont effectués avec l’aide très active de la Milice française.
D’autres actions contre le maquis ont lieu, mais menées sans grande conviction. Des militaires antifascistes entrent dans la Résistance, des déserteurs regagnent l’Italie.
L’opposition italienne à la déportation des juifs ou à l’internement d’étrangers par le gouvernement de Vichy est à signaler. Cette détermination empêchera beaucoup d’arrestations.
Il est évident que le remplacement des troupes italiennes par des troupes allemandes, après l’armistice italien de septembre 1943, a été fortement regretté par l’ensemble de la population civile française.