Dès le début des années 1920, à leur arrivée dans les pays d’accueil, et donc en France, les exilés arméniens vont commencer à mettre en place toutes sortes d’associations politiques, philanthropiques et culturelles.
Dans la Drôme, à Valence et à Romans, cela se produit aussi.
Des partis politiques d’abord : le parti Hentchak, visant la création d’une Arménie indépendante, dont une section est créée à Valence avec 25 membres en 1930 ; le parti Dachnak, qui souhaite la création de 2 territoires autonomes, compte environ une centaine d’adhérents à Valence en 1930 ; le parti Ramgavar, proche des 2 autres dans ses objectifs, ne regroupe qu’une dizaine d’adhérents dans la Drôme ; les communistes arméniens et sympathisants n’ont pas de parti structuré mais peuvent adhérer au Parti communiste français créé en 1920.
Ces divers groupes sont plus ou moins rivaux et cela déclenche parfois des troubles de l’ordre public, ce qui amène les autorités françaises à interdire certaines réunions.
D’autres associations existent : l’Union nationale arménienne (UNA), née en 1927 pour Valence, accueille les nouveaux arrivants ; plusieurs associations philanthropiques et compatriotiques voient le jour dans cette période avec des activités variables ; les associations sportives rassemblent de nombreux jeunes gens, adeptes du football et qui participent financièrement à la vie de leur club.
De nos jours, une trentaine d’associations existent encore rien qu’à Valence, avec, entre certaines d’entre elles, une rivalité qui témoigne de leur vitalité.