Le « petit édifice ou édicule où on se retire pour faire oraison » (Thésorus de l’architecture), ne correspond pas exactement aux oratoires drômois, qui se présentent, dans leur immense majorité, comme de toutes petites constructions abritant une statuette.
Pratiquement absents du Diois protestant, ils sont en revanche nombreux dans la Drôme provençale ; celui de Plan-de-Baix peut servir d’archétype : un socle en pierre de taille, la voûte plein cintre de la petite niche qui abrite une statuette en plâtre protégée par une grille. Très souvent, le sommet de l’édifice est en forme de fronton triangulaire, surmonté d’une petite croix métallique. Mais il existe des variantes notoires.
La plupart ont été élevés au XIXe siècle, au bord d’un itinéraire passager, souvent à un carrefour.
Ce qui distingue ces modestes constructions, mieux que la forme ou la date, c’est la statuette qu’elles arborent : la Vierge vient au tout premier plan, sous différentes représentations, Joseph arrive loin derrière et on trouve aussi des saints uniques voire même locaux, comme Saint-Restitut.