Par l’ Association de Sauvegarde du Patrimoine romanais péageois
Études drômoises n° 18 (juin 2004)
pp. 22 et 38
Résumé d’après l’article
Dans les soixante premières années du XXe siècle, la population de l’agglomération passe de 21000 à 34000 habitants ; cela va modifier le paysage urbain des deux cités.
L’enrichissement d’une partie de la population induit l’édification de belles demeures, l’embellissement des édifices publics, la construction de banques, de monuments. Cette période voit se succéder et se juxtaposer des styles architecturaux divers, depuis l’éclectisme, ou néo-classicisme, le néo-rocaille, l’Art-déco.
Tous les grands patrons d’usine de cette période vont faire construire de véritables palais, selon les canons de l’époque, mais une partie de ces demeures a aujourd’hui disparu.
Les cités-jardin (Jules Nadi ou Mossant) sont à leur façon le reflet de l’idée qu’on se fait de l’habitat social.
Les édifices publics profitent de cet engouement : le Cercle militaire, place Jules Nadi en est un parfait exemple ; mais il faut citer aussi la façade de l’Hôtel de ville, l’Hôtel des Postes (place du Champ de Mars), les halles Jules Nadi (rue Sabaton), la Banque de France (place Jules Nadi), la Caisse d’Épargne (côte des Cordeliers)…
Des édifices religieux voient le jour, par exemple la chapelle du quartier des Balmes et son étrange Cavalier Blanc, l’église Notre-Dame de Lourdes dessinée par l’architecte Béranger, s’inspire elle, du style « gothique moderne ».
Les bâtiments scolaires n’échappent pas à la mode : l’École Pratique de Commerce et d’Industrie rue Bouvet, le Lycée Albert Triboulet, qui s’élève à la place du collège incendié par les Allemands.
Les monuments aussi sont marqués : le monument Auguste Bouvet (dans le cimetière), le monument Jules Nadi (avenue Gambetta), le monument aux Morts (place du Champ de Mars)…
Pour terminer ce tour d’horizon, parlons des aménagements de l’Isère, avec les barrages de la Vanelle et de Pizançon, du pont Neuf que l’armée française fait sauter en 40 pour stopper l’avance de l’ennemi.
Parmi les acteurs de l’urbanisme romanais, il faut citer Raphaël Dorne (1864-1940) architecte de la ville de Romans et le maître-sculpteur Gaston Dintrat (1889-1964), auteur de plusieurs des monuments de Romans et Bourg-de-Péage.