Les premières cités-jardins sont apparues en France en 1910, inspirées du modèle anglais.
Dès 1920, le département de la Seine se lance dans la réalisation de cités-jardins, accompagné par la Suisse, l’Espagne, la Belgique et les Pays-Bas.
Il semble que Jules Nadi, alors maire de Romans, se soit inspiré de ces expériences novatrices de logements populaires.
Un architecte parisien, M. Fournier, se voit confier ce travail qui débute dès 1925; très exactement le 11 octobre où on pose la première pierre devant un aréopage de personnalités.
Les 118 maisons, avec leur grand pavillon central de services publics, sont inaugurées le 28 octobre 1928, quelques jours seulement avant le décès de Jules Nadi qui le 8 novembre de la même année, va leur donner son nom.
Ces logements, malgré leur exiguïté (47 m² pour 4 pièces), font le bonheur de nombreuses familles de 5 à 8 enfants.
De nos jours, la ville a rattrapé la cité, qui se trouve « coincée » entre la voie ferrée et la Monnaie. Les familles ont cédé la place à des retraités âgés seuls ou en couple. Entre 1986 et 1999, plusieurs campagnes de rénovation ont modernisé ces habitations.
Cette expérience de cité-jardin va rapidement s’arrêter, et dès 1930, les premières « barres » et « tours » sont édifiées à Drancy.
La cité Nadi, unique dans la Drôme, a profondément marqué la mémoire collective des Romanais et fait partie de notre patrimoine architectural et culturel ; d’ailleurs un colloque européen s’est déroulé sur ce thème à Reims en septembre 2000.