Association universitaire d'études drômoises
L'AUED est une association reconnue d'utilité publique qui édite Études drômoises, la revue du patrimoine de la Drôme

Jean-François Nicolas, Diois et médecin du Roy

par AUED

Par Séverine Beaumier

Études drômoises n° 10 (juin 2002)
pp. 25 à 33

Résumé d’après l’article

Jean-François Nicolas, né le 16 mars 1738, à Châtillon-en-Diois, est d’une lignée de barbiers-chirurgiens ; le bourg de Châtillon possède un maître d’école permanent et Jean François apprend très vite à lire et à écrire. Son père le destinant à une carrière de médecin, il faut connaître le latin ; son oncle, le prêtre Jean Nicolas, se charge de cet enseignement.
Très tôt, Jean-François accompagne son père, François, dans ses tournées de barbier-chirurgien où il acquiert de solides connaissances concrètes. Quand son père décède à 55 ans, il a 17 ans et ne peut rester à la charge de la famille.

Aucun document connu ne permet d’indiquer où Jean-François Nicolas a exercé la chirurgie pendant les 15 années suivantes. Cependant, des correspondances datées de 1770 permettent de penser qu’il a dû séjourner à Paris, où par un travail acharné, il finit par obtenir son doctorat en médecine. Mais il est né Diois et n’aspire qu’à quitter au plus vite « cette ville de boue, de bruit et de fureur » pour rejoindre son Dauphiné natal. Il obtient l’emploi de médecin attitré de l’hôpital de Buis-les-Baronnies et y commence sa véritable carrière de médecin. De là il se retrouve à Grenoble, ville plus importante où sa carrière connaît un nouvel essor. Il rédige un ouvrage plein de conseils pour les mères et femmes enceintes, conseils qui sont à contre courant des pratiques habituelles. Puis il est chargé de la lutte contre les épidémies, avec le brevet de « Médecin du Roy pour les maladies épidémiques de la province de Dauphiné ».

Pendant plus de dix ans cette tâche va l’absorber, le faisant parcourir les campagnes par tous les temps, à cheval, au gré des besoins. Il fait beaucoup de rencontres, rédige des montagnes de notes et de rapports ; cet appétit de découverte nécessite, de sa part, la mise en question d’une foule de pratiques. La période troublée de la Révolution française déjoue les projets qu’il avait faits pour assurer la fin de sa carrière et il meurt le 13 novembre 1819, à l’hôtel des Invalides d’Avignon, dans l’indifférence générale.

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