Jacques Clerc est né à Lons-le-Saunier (Jura) en 1931. Ses études plutôt classiques ne le satisfaisant pas, il décide de se consacrer aux arts plastiques. Un séjour en région parisienne lui permet de s’inscrire au cours d’Histoire de l’art de la Sorbonne, mais surtout de rencontrer des artistes.
Lorsque sa femme trouve un poste d’enseignante à Crest, ils s’installent donc dans cette ville. En 1966, il devient professeur à l’École d’arts de Valence, où il restera jusqu’en 1991.
Ayant trouvé un équilibre sur le plan professionnel, Jacques Clerc peut consacrer beaucoup de temps à ses recherches dans divers domaines, recherches dont il fait profiter ses élèves en créant des ateliers, mais en prenant soin d’ouvrir cela sur l’extérieur par des expositions, des rencontres avec des artistes et écrivains.
Tenté par l’édition, il crée en 1984 sa propre maison, la Sétérée, qui lui permet de réaliser des ouvrages selon son idée ; beaucoup de projets sont en chantier : un ouvrage dans le cadre de la francophonie, un autre avec son ami et complice Alain Maccheroni sur Florence, et plein d’autres encore, toujours avec des photos ou des estampes.
Son apport dans le domaine de la sculpture se marque par la verticalité de ses créations : « La verticalité est liée au texte, et je pars toujours de l’écrit… »
Il commence par des stèles : la série « De mémoire et d’ombre », la sculpture « Zakkor » (tu te souviendras en vieil hébreu) dont l’idée est de « porter à la connaissance » pour ne pas oublier.
La série des « Cinq continents », conçue avec Michel Butor, avec des énumérations de mots évoquant les différents continents où il a voyagé, mots gravés sur des feuilles de plomb.
La série des « Blasons du corps inscrit » où il crée, avec une pierre enserrée dans son écrin d’acier, un blason évoquant une partie du corps féminin et où il grave ensuite la sentence correspondante.
En conclusion, Jacques Clerc souhaiterait que l’importante documentation qu’il a créée ou rassemblée ne se perde pas : il voudrait trouver une bibliothèque de province qui saurait la mettre en valeur, de façon qu’on puisse dire que « si les paroles volent, les écrits restent ».