Georges Ladrey est né à Sées, dans l’Orne, en 1920.
Il a rencontré la peinture à 12 ans, au musée des Impressionnistes, alors aux Tuileries.
Entré à 15 ans en apprentissage, son patron, qui travaillait pour Cartier, l’encouragea à se perfectionner.
La guerre ne lui fit pas abandonner ses pinceaux, malgré son activité de résistant dans la région de Grenoble. Mais il sentait déjà que l’impressionnisme appartenait à une époque révolue.
Encouragé par le peintre Henri-Jean Closon, il s’éloigna de la figuration, tendance confirmée à Paris par le sculpteur Gilioli qui lui conseilla de développer sa technique et sa vision personnelle.
La découverte d’Alger fut un éblouissement, il y connut les meilleurs artistes algérois acquis à l’abstraction.
En 1949, il s’installe dans la Drôme ; en 1951 il expose à Châtillon où il demeure jusqu’en 1967. Francis Druart, alors professeur de philosophie au lycée de Die raconte : « À l’heure de l’apéritif, on appelait d’en bas pour se faire ouvrir et ça répondait d’en haut, de la terrasse où Georges et ses amis étaient déjà installés au frais en train de siroter « le » pastis… »
Ses recherches picturales (voir la série des Pharaons) n’occupent qu’une partie de son temps : il y ajoute la création de décors de théâtre, par exemple pour un spectacle de Federico Garcia Lorca mis en scène par Nicolas Bataille, pour l’Opéra-Ballet de Paris, la Fenice de Venise et bien d’autres encore…
On ne peut citer toutes les expositions auxquelles Georges Ladrey a participé tant elles sont nombreuses.
Au fil des ans, il a réussi à obtenir d’Albert Gleize, Henri-Jean Closon, André Lhote qu’ils prêtent des toiles pour une exposition à Châtillon, à faire venir le comédien Alain Rais, le musicien Pierre Nageotte et bien d’autres, telle Cora Vaucaire avec l’aide de Madame Kubnik.
Quel diable d’homme et quelle activité débordante !