Il est rarissime de rencontrer Bonaparte comme prénom de baptême.
Et pourtant c’est le cas et en plus, dans l’état civil de Valence et de surcroît en 1796.
Un Bonaparte est donc né à Valence !
Aujourd’hui 18 floréal An IV (soit 7 mai 1796) de la République Française, est comparu par devant moi Jean André Colombier (officier public et municipal de la commune de Valence) : Jean Rozeron, gendarme, assisté de Jacques Antoine Melleret Capitaine de gendarmerie 37 ans, et de citoyenne Marie Bérenger (épouse d’Antoine Villard, gendarme), âgée de 36 ans, tous résidents à Valence, m’a déclaré que Genevève Nouvion son épouse, a accouché le 10 courant (de floréal), dans sa maison d’habitation à Vernaison, d’un enfant mâle prénommé Jean Bonnaparte.
Revenons 10 ans en arrière (1786), Napoléon Bonaparte est à Valence (premier passage dans cette ville novembre 1785 à août 1786), il a 17 ans.
Le gendarme Jean Rozeron est également sur Valence, il a 21 ans.
Ils ont pu faire connaissance dans la ville.
Toujours est-il que le 7 mai 1796, date de l’acte d’état civil de naissance, Rozeron donne ce prénom atypique de Jean Bonnaparte à son fils.
Jean Bonnaparte n’a vécu que 17 mois (décès le 18 septembre 1797 à Tain).
Du passage de Bonaparte, on en fit un fromage ! De cette rencontre à Saint-Bardoux entre Jean Rozeron et Napoléon Bonaparte, est née une légende locale selon laquelle le futur empereur aurait été réveillé le matin par un fromage fort odorant… En 1963, la ferme CAPRA de Saint-Bardoux nomme un fromage de chèvre, « le réveil de l’empereur », toujours commercialisé à ce jour.