Après le décès de Jean-François Paillard, survenu en avril 2013, Le Monde du 24 avril s’étonne, fort justement, de ce que cet exceptionnel musicien ait « été relégué dans les limbes du passé et de l’oubli » en France.
De même, bien qu’ayant dominé durant plus d’une décennie la vie musicale valentinoise, on peut s’étonner aussi de l’espèce d’amnésie qui frappe son œuvre.
En 1973, associé à Georges de Kermel pour les chœurs, il propose un La passion selon Saint-Jean, de Jean-Sébastien Bach, qui remporte un véritable triomphe.
L’année suivante ce sont Les Indes galantes de Rameau sous forme d’un superbe album.
Ces succès conduisirent de Kermel à créer une académie d’été où ne petite centaine de stagiaires, hébergés au Lycée agricole du Valentin de Bourg-lès-Valence, venus de toute la France, recevraient l’enseignement bénévole des musiciens de l’orchestre Jean-François Paillard.
Ce fut, ensuite, le Te Deum de Lully, donné à la cathédrale en mars 1975 et enregistré l’année suivante, qui valait à Jean-François Paillard un grand prix du disque.
Cette fructueuse collaboration s’est poursuivie, marquée par un formidable « Messie » de Haendel pour le dixième anniversaire de la collaboration entre l’orchestre et l’ensemble vocal, en décembre 1981.
Pour éviter de doubler la représentation, la salle des sports de Briffaut avait été choisie et aménagée pour l’occasion.