Par Marylène Marcel-Ponthier
Études drômoises n° 55 (octobre 2013)
pp. 30 et 31
Résumé d’après l’article
À l’origine, on trouve un dénommé Gonet Chamier, né vers 1500, peintre catholique à Avignon.
Son fils Pierre-Adrien, né le 18 juillet 1532 à Avignon, obtient le grade de docteur en Droit dans cette ville. Mais il est « gagné à la Réforme » et devient, dans la cité des papes, l’animateur d’une petite église clandestine. Aussi doit-il rapidement s’enfuir !
Pierre-Adrien laisse plusieurs enfants dont un fils Daniel, né en 1565. Celui-ci présente sa thèse à Genève et de retour en France, après plusieurs «postes», se retrouve à Montélimar en 1593.
Il représente les églises protestantes du Dauphiné au synode de Saumur en 1596. Il redevient pasteur et professeur de théologie à Montauban, où il trouvera la mort en 1621 lors du siège de cette ville.
Son fils Adrien, né en 1590, devient pasteur lui aussi, d’abord à Saoû et à Manas puis à Montélimar où il va rester 54 ans, de 1617 à 1671. Il décède en 1671, à l’âge de 81 ans, alors qu’il s’apprête à officier au temple. Il laisse plusieurs enfants et parmi eux, Jacques et Daniel :
Jacques, né vers 1620, devient avocat. Il laisse plusieurs enfants, dont Antoine.
Ce dernier est accusé d’avoir participé au « camp de l’Éternel ». Sévèrement condamné, il refuse d’embrasser la religion catholique et va subir le supplice de la roue avant de mourir écartelé après une agonie de trois jours. Ces condamnations doivent servir d’exemple afin que les abjurations soient les plus nombreuses possibles.
Daniel Chamier, né en 1628, devient pasteur lui aussi mais décède d’une fièvre maligne en 1676.
Un de ses fils, Daniel, se retrouve pasteur en Angleterre où, en ce début de XXI<sup>e</sup> siècle, cette famille Chamier est encore représentée ainsi qu’en Écosse (Anthony Chamier), en Australie et en Afrique du Sud.