Victor Boiron est né le 13 octobre 1897 à Ambérieu-en-Bugey. Engagé volontaire en 1915, à 17 ans et demi, il est démobilisé la guerre finie et s’établit en 1919, avec sa mère devenue veuve, dans leur propriété de La-Baume-d’Hostun.
Marié en 1923 à Marcelle Reynaud, institutrice, il crée en 1933, à Romans, une entreprise de Travaux électriques qui prend vite de l’ampleur.
Devenu franc-maçon par amour de la justice, il entre comme moniteur à la société municipale de gymnastique, l’Avenir, qu’il préside fin 1934.
Mobilisé avec son personnel en 1939, il est affecté à la cartoucherie de Valence.
Révolté par la collaboration du régime de Vichy, arrêté en 1941 pour des propos antigouvernementaux, son passé d’ancien combattant le tire de là.
1942 est l’année de son engagement dans la Résistance, où il rencontre Albert Triboulet. Le 10 mars 1943, il participe à la manifestation des Romanais contre le STO en bloquant la voie avec sa camionnette. Arrêté encore, il est assigné à résidence à Die. Il poursuit néanmoins ses activités de résistant et rejoint, en décembre 1943, le Comité Local de Libération de Romans.
Après le débarquement de Normandie, il « monte » au Vercors pour échapper à l’arrestation, rejoint bientôt par sa femme.
Là, début juillet 1944, il prend contact avec « Paquebot », le capitaine d’aviation Jean Tournissa, qu’il aide à préparer le terrain d’aviation de Vassieux.
Mais, le 21 juillet 1944, les Allemands investissent le plateau du Vercors. « Paquebot » est blessé, Boiron combat mais arrêté, torturé, il parvient à s’échapper et le 27 juillet il rejoint à Bouvante le commandant Thivollet et retrouve son ami.
Le 14 août 1944, Thivollet et le 11e Cuir arrivent à la Baume-d’Hostun. Le 23 août, Victor Boiron fait partie de ceux qui libèrent Romans où il est ovationné.
Mais dès le 27 août, les Allemands reviennent et les maquisards doivent évacuer la ville.
Le 28 août, vers 18 heures, au retour d’une mission importante, leur automobile est prise sous le feu d’une automitrailleuse allemande : « Paquebot » et Victor Boiron périssent là, criblés de balles, près du canal de la Bourne, peu avant l’embranchement des Massotiers qui mène à Hostun.
Le corps de Victor Boiron est inhumé au cimetière de Romans fin septembre 1944 et, par la suite, le sculpteur Gaston Dintrat réalise un buste en haut-relief placé sur la stèle.