Association universitaire d'études drômoises
L'AUED est une association reconnue d'utilité publique qui édite Études drômoises, la revue du patrimoine de la Drôme

Les frères Schlosser : René et Gérard

par AUED

Par Jacques Delatour

Études drômoises n°44 (décembre 2010)
pp. 34 à 39

Résumé d’après l’auteur

Bien que né à Lille, René Schlosser a fait ses études à Chaumont puis à Troyes, à l’école normale de garçons.
Là, son professeur de dessin l’a encouragé, lui a fait rencontrer de grands artistes et il a pu suivre les cours de l’École des Beaux Arts.

Puis il est devenu prof de physique, a fait 28 mois et demi en Algérie et à son retour, parti en coopération au Maroc, il s’est retrouvé enseignant de physique et de sciences-nat dans un collège de la banlieue, près de Casablanca, au milieu des bidonvilles.

C’est là qu’il a perfectionné sa technique du dessin et développé son goût pour l’abstraction.

« Ce qui m’a toujours passionné ce sont les matériaux pauvres, les déchets : les papiers d’emballage, par exemple le papier du pain quotidien, les grands sacs de jute, les sacs postaux, le papier alu, le papier que l’on fourre en boule au fond des chaussures, le zinc. C’est pas avec ça qu’on fait carrière, mais moi, je m’en fiche, c’est ma vie. »

En 1975, retour en France et poste de professeur au collège de Loriol puis au collège Marcel Pagnol à Valence.

Maintenant retraité, René Schlosser peint sur des sacs postaux. Il réalise des livres d’artiste avec Borowsky, Jacottet, Carlier ; il expose à Dieulefit, Paris, Marseille.

Son rêve ? Partir pour Saïgon enseigner à l’école des Beaux Arts.

 

D’abord collégien à Chaumont, Gérard Schlosser se retrouve, à quinze ans, à l’école des Arts appliqués à Paris.
Il y obtient un diplôme d’orfèvrerie, puis s’adonne à la sculpture sur pierre. Affecté au Musée de la marine durant la guerre d’Algérie, il sculpte des figures de proue pour des maquettes de bateaux.

Pendant dix ans, il est soutier de l’Éducation nationale, mais peut cependant rejoindre son atelier rue Vaugirard à Paris.

Il expose à Langres, à Châtillon-sur-Seine puis à Paris, avenue de l’Opéra.

Après des années de vaches maigres, il est lancé et on s’arrache désormais ses peintures, vendues aussitôt que terminées.

Il décrit sa peinture actuelle comme narrative : un tableau raconte une histoire…

Comment travaille-t-il ? Toujours à partir de photos en noir et blanc qu’il prend et développe lui-même, le noir et blanc lui laissant le champ libre pour le choix et l’agencement des couleurs.

Ses photos il les découpe, les recompose, les projette avec son épiscope sur la toile sablée où il les peint.

Dernière question : Quels sont ses peintres préférés ? – « Vermeer, bien sûr et puis Fernand Léger, dont je me sens proche et que j’ai intégré à plusieurs de mes tableaux. »

René Schlosser
Gérard Schlosser
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