Association universitaire d'études drômoises
L'AUED est une association reconnue d'utilité publique qui édite Études drômoises, la revue du patrimoine de la Drôme

Léopoldine, châtelaine de Peyrus

par AUED

Par Robert Descombe

Études drômoises n°44 (décembre 2010)
pp. 26 et 27

Résumé d’après l’article

Voilà, telle qu’aurait pu vous narrer celle qui fut l’unique châtelaine de Peyrus, l’histoire qui nous plonge dans les dernières années du XIXe siècle et le début du XXe… à « la Belle Époque ».

Jeune et jolie Parisienne de vingt ans, Léopoldine rêve, en passant devant l’hôtel de Crillon, au moment où un jour, peut-être, elle en franchirait le seuil…

« …Or, un beau jour, des amis me présentèrent à un jeune homme fort élégant, empreint des bonnes manières de la grande bourgeoisie dont il était issu.

-Je me nomme Émile.

-Je m’appelle Léopoldine…

Ce fut un coup de foudre réciproque et c’est ainsi que, quelques temps plus tard, mon cher Émile Bruyas, fortuné propriétaire terrien à Peyrus dans la Drôme, fit construire un petit « château », dans le style en vogue, un peu Renaissance, agrémenté des matériaux à la mode …

Je devins la châtelaine de Peyrus, je crus en être la reine…

Mais le contact ne s’établit pas avec les villageois, heureusement la vie au château était agréable et nous étions fort amoureux. Réceptions mondaines, séjours à Paris (à l’hôtel de Crillon !), hivers passés à Nice, tout était pour le mieux.

En 1901, je mis au monde un beau petit garçon blond que nous appelâmes Émile et c’était le bonheur parfait dans cette vaste maison.

Mais le sort devait frapper brutalement : d’abord, en 1906, mon cher Émile quittait ce monde et quatre ans plus tard, mon fils fut emporté par une méchante rougeole. Il n’avait que neuf ans…

De violents conflits de succession ajoutés aux rumeurs et calomnies courant sur mon compte me firent décider de quitter le village en vendant le château.

Mais aucune des familles à qui il fut proposé n’ayant accepté, je décidais alors sa destruction totale et immédiate.

Je me souviens encore de leur étonnement, de leur perplexité, jusqu’à ce que je leur donne l’exemple, brisant moi-même quelques miroirs et lambris…

Nous étions en 1913 ».

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