Association universitaire d'études drômoises
L'AUED est une association reconnue d'utilité publique qui édite Études drômoises, la revue du patrimoine de la Drôme

La famille Freycinet

par AUED

par Marylène Marcel-Ponthier
Roger Gardette
Jacques Delatour

Études drômoises n° 32 (décembre 2007)
pp. 20 à 30

Résumé d’après l’article

C’est en 1623 que Jean de Saulces, notaire à Valence achète le domaine de Freycinet, près de Mirmande, et forme la branche de Freycinet.
Louis de Saulces de Freycinet, né en 1751, négociant en soie, aura 5 enfants, tous nés à Montélimar.

Louis-Henri, l’aîné, contre-amiral et gouverneur de l’île de Bourbon (La Réunion), de la Guyane et de la Martinique est nommé baron en 1827 pour ses faits de guerre. Il décède à Rochefort à 63 ans.

Louis-Claude, capitaine de vaisseau, membre de l’Académie des Sciences et grand voyageur, publie de nombreux ouvrages dont un « Voyage autour du monde » en 13 volumes. Il décède au Freycinet, lui aussi à 63 ans.

Antoine-Casimir, dont on ne sait rien.

Charles-André-Joseph, entré dans la marine marchande, devient secrétaire du gouverneur de l’île Maurice et meurt à Calcutta en 1823.

Casimir-Frédéric, directeur des contributions à Foix.

Louis, le négociant, fait une carrière locale : conseiller municipal de Montélimar, il devient Président de l’administration départementale (Conseil général) et refuse le poste de maire de Montélimar que lui propose Bonaparte. Montilien à temps partiel, il décèdera au Freycinet en 1827.

La carrière militaire des deux aînés, Louis-Henri et Louis-Claude commence en même temps. Très jeunes, ils deviennent enseigne de vaisseau et participent, dès 1795, aux combats en Méditerranée contre les escadres réunies d’Espagne et d’Angleterre.

En 1800, le premier consul organise une expédition scientifique pour explorer la Nouvelle-Hollande (Australie), à laquelle les deux frères participent efficacement pour rentrer en France avec le grade de lieutenant de vaisseau.
Louis-Henri, de meilleure santé, poursuit une brillante carrière, sillonnant toutes les mers du globe, guerroyant sans répit pour revenir en France en 1830, malade. Il termine sa carrière dans des postes d’administration.
Louis-Claude, lui, oriente sa carrière vers la voie scientifique. Après des travaux de rédaction, nommé capitaine de frégate, il programme un ambitieux projet de circumnavigation, dont il se voit confier la charge. Après une longue et minutieuse préparation, l’Uranie, c’est le nom du bateau, lève l’ancre le 17 septembre 1817. Gibraltar, le cap Bonne Espérance, l’île Maurice, l’île Bourbon et enfin l’Australie, les îles Sandwich…

Rose, l’épouse de Louis-Claude, faisait partie de l’expédition, mais comme toute présence féminine était proscrite à bord des vaisseaux officiels, c’est déguisée en homme qu’elle put partir. Elle a tenu son carnet bien à jour et raconte ainsi sa vision des événements. Seules les escales lui permettent de participer aux mondanités qu’elle décrit en détail. Elle succombera à une épidémie de choléra en 1832.

Un lieutenant de vaisseau fait passer un examen aux jeunes Freycinet
Autel des sacrifices (Freycinet, Voyage autour du monde)
Rose, lors d'une réception dans l'ile Timor (Dessin d'Arago, dans lequel Louise n'a pas encore été effacée)

Ce site utilise des traceurs (cookies) afin d'améliorer votre expérience de navigation. Si vous les acceptez, cliquez sur "Accepter". Pour en savoir plus et paramétrer les traceurs, cliquez sur "En savoir plus". Accepter En savoir plus

error: Ce contenu est protégé !