Marguerite Soubeyran est née à Dieulefit, le 29 avril 1884, dans une famille protestante.
Après des études d’infirmière, elle crée une maison de repos, la Pension, dans une ferme familiale.
Dix ans plus tard, elle reprend des études à Genève où elle a comme professeurs, Piaget, Claparède, Ferrière. En 1929, à son retour, elle fonde avec son amie genevoise Catherine Kraft, l’école de Beauvallon pour y accueillir des enfants « blessés de la vie ». C’est certainement la première école mixte qui reçoit, en France, des enfants de 4 à 16 ans. Les principes éducatifs sont la confiance et la familiarité dans les relations avec les adultes. Il faut rapidement construire un second bâtiment.
Avant la guerre, des artistes et écrivains participent occasionnellement à la vie de l’école.
Pendant la guerre, l’école et la pension ont été un refuge inestimable pour les proscrits. L’école doit s’organiser pour accueillir une centaine de personnes supplémentaires. Simone Monnier vient compléter l’équipe, que Pierre Emmanuel appellera les trois fées de Beauvallon.
Les difficultés financières font que la vie matérielle est difficile mais les trésors d’ingéniosité, la chaleur des relations humaine, le constant souci de redonner espoir à tout le monde compensent amplement cela.
De nombreux intellectuels et artistes y trouvent refuge et apportent leur marque.
Marguerite Soubeyran fera partie, en tant que représentante du Front National, du Comité Local de Libération de Dieulefit, constitué le 21 août 1944. Elle a reçu la médaille des Justes.
Elle est décédée en 1980.