Par Christiane et Mireille Veauvy
Études drômoises n° 27 (octobre 2006)
pp. 17 à 19
Résumé d’après l’article
Les tableaux de Blanche Hulin, d’Hélène Lamouroux et de Thérèse Viriville-Veauvy sont aujourd’hui dispersés, ou ont disparu. Toutes trois ont en commun l’enseignement, reçu à Valence, du peintre Paul Audra, expérience brève mais fondatrice pour les trois.
Thérèse Viriville (Valence, 1879 – Crest, 1957) a quitté Valence pour l’Algérie en 1910, mais, en dépit d’interruptions parfois longues, a poursuivi toute sa vie son travail d’artiste : paysages mais aussi portraits et croquis.
Les souvenirs de cette période sont indissociables de la présence d’Hélène Lamouroux (Valence, 1882 – Saillans, 1953). De l’enthousiasme et du rayonnement d’Hélène Lamouroux jaillissait une libération. Son investissement dans son art se traduisait par une activité sans limite, l’entraînant dans des tournées en bicyclette dans le Vercors où elle restait plusieurs jours, dormant dans des granges si nécessaire.
La relation épistolaire entre Thérèse Viriville et Hélène Lamouroux a soutenu la recherche et le travail de chacune d’elle.
Blanche Hulin (Lyon, 1883 – Valence, 1983) s’est consacrée surtout au dessin, croquis et caricatures. Elle l’a pratiqué sa vie durant, de même que l’écriture.Ses deux amies partageaient la même vision de ce petit pays (Saillans) où elles avaient leurs attaches familiales.
Ces trois femmes, élèves de Paul Audra, ont formé un trio remarquable par sa longévité, son goût de la vie dans l’autonomie féminine, sa modernité qui dénotent la densité des échanges et le soutien mutuel tendu vers une recherche non tracée d’avance.


