Née le 27 juillet 1919 à Clérieux, elle obtient un diplôme d’infirmière à Paris.
Elle s’engage dans la Résistance et arrive le 10 juin 1944 comme infirmière major à l’hôpital installé par le maquis à Saint-Martin-en-Vercors. C’était une belle jeune femme, chaleureuse, dont les blessés appréciaient la présence.
Lors de atterrissage des planeurs allemands à Vassieux le 21 juillet, l’hôpital de campagne doit se replier vers le sud. Die ne pouvant les accueillir, le docteur Ganimède décide alors de cacher tout son monde dans la grotte de la Luire, sur la commune de Saint-Agnan-en-Vercors.
Malgré des conditions matérielles épouvantables, sur un sol inégal, sans lumière, dans l’humidité permanente, équipement rudimentaire, médicaments rares, l’hôpital fonctionne…
Mais le 27 juillet, les Allemands vont découvrir le refuge et c’est le massacre des blessés ; le personnel est emprisonné à Grenoble, puis à Lyon.
C’est ensuite la déportation, un voyage indescriptible qui durera 11 jours dans les conditions qu’on imagine et qui prend fin à Ravensbrück le 22 août 1944.
Ce camp, créé au départ pour des Allemands opposés au régime, réservé ensuite aux femmes, est devenu un des pires : les conditions d’entassement, le régime disciplinaire, tout y est identique à ce qui est infligé aux hommes.
On leur demande différents travaux, tous plus rudes les uns que les autres, dont la construction, en pleine forêt et par – 30°, d’un aérodrome en Poméranie. Dans cette situation, la présence chaleureuse d’Odette Malossane a été d’un grand secours à ses compagnes.
Au printemps 1945, l’avance des Alliés oblige les Allemands à regrouper les camps dans le centre de l’Allemagne, et c’est le retour à Ravensbrück.
Un témoignage permet de dire qu’Odette Malossane, Etty, est morte d’épuisement sous une tente, le 25 mars 1945. Sa tombe est à Beaumont-lès-Valence.