Député à 27 ans, ministre à 31, une carrière qui s’annonce brillante pour ce ministre de l’Éducation Nationale de juin 1936 à septembre 1939, carrière brutalement interrompue par la guerre.
Cet Orléanais fait de brillantes études de droit, marquées par un intérêt passionné pour les disciplines littéraires. Se sentant de plus en plus concerné par la vie de ses concitoyens, il se lance dans la politique, devient un député actif, puis sous-secrétaire d’État à la Présidence du Conseil.
Nommé ministre de l’Éducation Nationale, il conservera cette fonction sous cinq ministères, jusqu’au 10 septembre 1939 où il quitte son poste pour participer à la guerre. Ayant su s’entourer de bons collaborateurs, il se lance dans de profondes réformes.
Des réformes de structure tout d’abord, qui touchent tous les niveaux d’enseignement : depuis le primaire élémentaire et post-scolaire, le secondaire, le supérieur.
Amélioration du fonctionnement des universités, des grandes écoles, de la recherche scientifique.
Il prône la promotion d’une pédagogie plus vivante et crée les travaux dirigés.
Il réorganise et développe l’enseignement de l’éducation physique et du sport scolaire.
Il s’attaque ensuite au problème de la santé scolaire : la médecine préventive.
Son action dans tout ce qui touche la culture n’est pas moins importante : expositions, musées, théâtre, opéra, cinéma, Archives Nationales, Bibliothèque Nationale, monuments historiques voient leur activité marquée de son empreinte.
Sa fin brutale (abattu par la milice en juin 1944 après quatre années d’emprisonnement) n’a pas stoppé la mise en place de ce qu’il avait prévu, et ses idées n’ont pas manqué d’inspirer certaines des réformes qui allaient suivre.