Association universitaire d'études drômoises
L'AUED est une association reconnue d'utilité publique qui édite Études drômoises, la revue du patrimoine de la Drôme

Études drômoises n° 100

par AUED

Pour le 100e numéro depuis 2000, les Études drômoises explorent les transitions patrimoniales. Après une approche archéologique qui montre que les territoires n’ont jamais cessé d’être en transition, les auteurs s’attachent à développer comment le patrimoine peut devenir une ressource au service des transformations à venir.

Éditorial

DOSSIER : Des patrimoines pour construire l’avenir

Introduction Pierre-Antoine Landel  3

Préhistoire & transitions

Les secrets des grottes-bergeries du haut-Diois  Entretien avec Jacques- Léopold Brochier  6

Apprendre, se rencontrer, se cultiver

Quand le Vercors fait son Bazar ! Michel Fontaine 10
La forêt de Saoû et l’Auberge des Dauphins Bernard Foray-Roux 12

Habiter, créer & travailler

Le patrimoine industriel reconverti Chrystèle Burgard 15
Montlahuc, les trois âges d’un hameau Jean-Claude Daumas 18
Une nouvelle forme d’entreprendre : la coopérative « 8 Fablab » à Crest Jean-Yves Juban 21
La céramique, une filière à modeler Patricia Stadler 24

Alimenter

Les cultures en terrasses ont un avenir ! Gilberte Bremond 27
La biodiversité, porteuse d’une agriculture paysanne et sauvage Pierre-Antoine Landel 29

Se déplacer, produire de l’énergie

Le pont du Cholet, du tram au vélo Lucien Dupuis 32
Le Nouveau Monastère de Sainte-Croix à l’épreuve de la transition énergétique Frédéric Sauvage 36

Patrimoine en suspens

Trois édifices du XXe siècle, un patrimoine en sursis à sauver pour faire face aux défis à venir Chrystèle et Chantal Burgard 39
 

Nos rubriques :

Arts : Jaume Plensa, Le Messager Anne-Marie Ravel 42
 
Kiosque brèves 45

DOSSIER : Des patrimoines pour construire l’avenir

Les secrets des grottes-bergeries du haut-Diois

Entretien avec Jacques-Léopold Brochier
Un entretien réalisé avec J.-L. Brochier qui a travaillé sur les transformations vécues par les sociétés locales à la Préhistoire et la relation entre l’homme et la nature. Des travaux qui amènent à repenser la notion de patrimoine.

Quand le Vercors fait son Bazar !

Michel Fontaine
Depuis 2020, la compagnie « de la Cyrène », organise sur 7 jours d’été un événement dénommé « Le Bazar » qui combine théâtre, musique, expositions, chansons, bal, cinéma, photo-roman, balades, rencontres avec le patrimoine local à Saint-Martin- en- Vercors et les communes avoisinantes.

La forêt de Saoû et l’Auberge des Dauphins

Bernard Foray-Roux
Patrimoine nobiliaire héréditaire contre patrimoine populaire collectif. Les deux approches seront rassemblées par la volonté du milliardaire alsacien Maurice Burrus, qui achète la forêt en 1924. Il va en faire un lieu touristique, introduisant la notion de patrimoine naturel. Il rachète la totalité des fermes pour que l’exploitation agricole cesse et pour favoriser une reforestation massive. Il construit un hôtel restaurant L’Auberge des Dauphins, haut lieu de la gastronomie française. Après le coup d’arrêt engendré par la Seconde Guerre mondiale et la rentabilisation forestière qui suit, la forêt redevient un patrimoine collectif et l’Auberge change de mission.

Le patrimoine industriel reconverti, quels nouveaux usages ?

Chrystèle Burgard
Au XIXe siècle, la Drôme et l’Ardèche étaient des territoires industriels très actifs. Après la désindustrialisation des années 1960/1970, de nombreux témoins de ces activités sont encore présents : moulinages et filatures, usines de céramique, moulins à papier et papeteries, usines de tuiles, briques, chaux, carrières, mines, infrastructures routières, ferroviaires, hydrauliques. Héritage important, face auquel différentes pratiques ont vu le jour, de la démolition à la restauration, de la rénovation à la reconversion.

Montlahuc, les trois âges d’un hameau

Jean-Claude Daumas
Montlahuc (commune de Bellegarde-en-Diois) est un hameau entre 900 m et 1 100 m d’altitude, présentant d’un seul tenant une centaine d’hectares de surface arable. Séparé de Bellegarde par 3 km, en partie à l’ubac, ce hameau a toujours eu une autonomie réelle, parfois forcée comme lors des hivers neigeux du « Petit Âge Glaciaire ». Du milieu du XIXe à celui du XXe siècle, sa population est sensiblement équivalente à celle du village même de Bellegarde. Montlahuc a obtenu une chapelle, une école fin XIXe siècle et 5 conseillers municipaux sur 12.

Une nouvelle forme d’entreprendre : la coopérative « 8 Fablab » à Crest

Jean-Yves Juban
Comment les principes, soustendus par des valeurs partagées par de nombreux individus, ont été transmis aux successeurs des premiers coopérateurs ? Ont-ils résisté aux pressions de l’ordre marchand et du libéralisme qui dominent le monde depuis une cinquantaine d’années ? Dans quelle mesure les coopératives peuvent-elles être considérées comme un patrimoine pour l’économie française ? Aujourd’hui, elles sont représentées par les SCOP (Sociétés COopératives et Participatives) et les SCIC (Sociétés Coopérative d’Intérêt Collectif) : l’exemple de la SCIC « 8FABLAB » à Crest.
 

La céramique, une filière à modeler

Patricia Stadler
La céramique touche tant à la culture, qu’au tourisme, à l’industrie par le passé, qu’à l’artisanat aujourd’hui. Elle est un des marqueurs du territoire de la communauté de communes Dieulefit-Bourdeaux. À ce jour, sur les plus de 65 ateliers présents, une majorité de céramistes sont d’anciens élèves de la Maison de la Céramique : sans la formation « céramiste », Dieulefit n’aurait pas connu un tel rebond de son activité céramique. Aujourd’hui, les acteurs s’accordent pour faire de ce patrimoine une ressource pour l’avenir du territoire.
 

Les cultures en terrasses ont un avenir !

Gilberte Bremond
Les Baronnies provençales constituent un vaste massif calcaire dont les plissements est-ouest pyrénéo-provençal et les plissements alpins nord-sud, de sens contraire, favorisent le cloisonnement et sont à l’origine de la complexité et de la tectonique du territoire. Les plissements font alterner des anticlinaux et des synclinaux. Le paysage est aussi marqué par l’hétérogénéité des matières : falaises de calcaire, strates rocheuses, collines boisées, monticules de marnes, rochers, dépôts alternés. Des terrasses valorisées par les habitants constituent le paysage, un patrimoine menacé.

La biodiversité, porteuse d’une agriculture paysanne et sauvage

Pierre-Antoine Landel
Durant des millénaires, la pratique de l’agriculture a reposé sur une relation intime avec le vivant : végétaux et animaux. La modernisation, engagée depuis plusieurs dizaines d’années, a profondément transformé cette situation. Les rapports font état de la disparition inquiétante de la biodiversité. Dans la Drôme, tout en confirmant le choix de l’agriculture biologique, des agriculteurs interrogent le rôle de l’agriculture dans la conservation de la biodiversité, et réciproquement, le rôle de la biodiversité dans le maintien d’une agriculture « vivante » au sein de territoires « habitables ».

Le pont du Cholet, du tram au vélo

Lucien Dupuis
Les ingénieurs civils qui ont dressé les plans de la construction du pont ferroviaire du Cholet ne pensaient certainement pas que celui-ci serait reconverti deux fois, d’abord en voie routière puis un jour en voie cycliste et piétonne ! Sa vocation initiale, participer au développement d’une microrégion en la désenclavant et en la reliant au monde, est renouvelée aujourd’hui grâce à cette prochaine reconversion.

Le nouveau monastère de Sainte-Croix à l’épreuve de la transition énergétique

Frédéric Sauvage
L’ancien Monastère de Sainte-Croix (XIIe s) témoigne de la longue histoire religieuse du Diois. De 1289 à 1777, l’activité y était consacrée aux victimes du « mal des ardents » lié à la consommation de seigle avarié. Les bâtiments n’ont cessé d’être transformés ou reconstruits. Il reste un bâti remarquable et un parc de 2 ha. Aujourd’hui, le site est propriété de l’association du Monastère de Sainte-Croix, qui a pour objet de conserver ce patrimoine, tout en conservant l’esprit du lieu, reposant sur l’accueil et l’hospitalité. Un projet de développement local coopératif est porté par la SCIC du Nouveau Monastère. Le centre est confronté au défi de transition énergétique.

Trois édifices du XXe siècle, un patrimoine en sursis à sauver pour faire face aux défis à venir

Chrystèle et Chantal Burgard
Bien qu’ils appartiennent à la mémoire industrielle et sociale de la Drôme, trois édifices du XXe siècle sont menacés de destruction malgré leur intérêt architectural : l’usine Jourdan à Romans-sur-Isère, le silo à grains à Crest, la piscine Tournesol à Valence. Quel est l’intérêt de ces architectures ? Sont-elles dignes d’être reconnues comme patrimoine ? Faut-il les détruire ou les sauvegarder ? Quelles conceptions du patrimoine et de l’aménagement révèlent-elles ?
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